Dans la région du Sahel, la production et la productivité agricoles sont limitées par de fréquentes catastrophes naturelles, notamment des inondations, des sécheresses, des maladies, des pluies intenses, des incendies de forêt et des épidémies acridiennes, entre autres. Les projections des températures dans la région du Sahel et à travers la Grande Muraille Verte (GMV) des CMIP3 GCMs (scénarios d’émission SRES A2 et A1B) et CMIP5 (scénarios RCP4.5 et RCP8.5) augmenteront d’ici 2100, avec des températures moyennes s’élevant entre 3 et 6 ° C au-dessus de la ligne de base de la fin du XXe siècle (+ 3 ° C dans les zones côtières en Mauritanie, au Sénégal et en Gambie et + 4 ° C dans le Sahel continental au Mali, au Tchad, au Burkina Faso et au Niger) (Changement climatique Profil du Sahel ouest-africain, USAID, 2018).

Dans un contexte mauritanien marqué par :

• Secteur financier concentré en zone urbaine et fortement marqué par la finance islamique ;
• Secteur de la micro finance en restructuration après les interventions massives de l’Etat ;
• Faible capitalisation des caisses rurales et absence de refinancement par les marchés financiers, 
• Bancarisation limitée mais en progression rapide – 4% en 2010 et 10% en 2014 ; 
• Développement de la banque sans fil et usage répandu des systèmes de transfert d’argent ;
• Besoins multidimensionnels des filières agricoles en matière de services au-delà du crédit ;
• Potentiel pour le financement filière avec la formalisation des acteurs et des relations commerciales.

Aussi si la question du financement des filières agricoles est généralement présentée comme l’une des contraintes principales à leur développement, d’autres services sont aussi importants et peuvent être susceptibles d’être offerts par le secteur financier formel.